On ne sait pas assez qu’il n’existe pas Un désert, Le désert, mais de très nombreuses étendues qui répondent à ce terme. Les terres arides s’expérimentent et se déclinent en bien des couleurs. Déserts cuivrés basaltiques, terres noires recouvertes de laves solidifiées, couvertures rose pastel douces comme une moquette, mers de sable où les pieds s’enfoncent dans la touffeur des vagues, dunes bien sûr, parfois trouées de lacs turquoise… Nous laisserons aux géologues la tâche de poursuivre cette liste inachevée, précisant seulement qu’il existe aussi Un Désert BLANC. S’il ne se prête pas à l’expérience de la véritable solitude, dans l’exercice de la marche, par exemple, l’on n’en sort pas indemne. Brulés par le soleil et la soif, l’on est un peu plus proche des étoiles de Minuit et de L’histoire de la terre.