Mai 20

Celui qui veut s’approcher de Dieu doit croire qu’il est. Chemins vers l’oraison, ce parcours que Annick Rousseau nous propose ici vise l’entrée dans la vie d’oraison. Il répond à une priorité très perceptible aujourd’hui. Dans la prière comme en toute relation d’amour, tout est dans le commencement. Lire la suite de cet article »

Mar 9

Saint Jean de la Croix

Jésus

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Nov 9

Introduction

Chaque saint, comme diraient les Philosophes, est « point de vue » sur l’essence divine, un reflet de la beauté et de la bonté de Dieu. Capter ce reflet, c’est recueillir une intime richesse que nous n’aurions pas découverte seuls ; c’est par eux affermir peu à peu une approche tâtonnante du Seigneur et de son royaume, que leur vie quotidienne a rendu singulièrement présents.

Un saint que nous aimons, c’est un chemin déjà balisé dans le champ encore en friche de notre intériorité.

Alors ! Marchons longuement au pas de ceux qui nous attirent. Non pas un jour, ou une semaine, mais un mois, plusieurs mois, voire des années.

  • – Mais qui choisir ? Qui m’apprendra à trouver ce compagnon, cet ami sur ma route ?
  • – Sauf exception, la règle de la foi emprunte des chemins identiques : un proche, un témoin que j’admire, un médiateur en tout cas, se trouvera toujours pour m’indiquer celui qui guidera ma quête spirituelle : Vénérable, Bienheureux, Canonisé, simple reflet aimant de Dieu…

« Nous croyons à la communion des saints » qu’elle soit horizontale, entre frères, ou verticale, entre ciel et terre. À condition qu’elle soit vivante et dynamique.

S’attendrir toute sa vie devant la jolie statue de la petite Thérèse, les roses posées sur son crucifix, cela reste de l’ordre des élans sympathiques et respectables. Mais vivre en sa compagnie, c’est entreprendre de lire ses manuscrits, en tentant d’assimiler dans l’oraison sa « petite voie », ses manières d’être – avec – Dieu.

Charles de Foucaud

IXème Étape (1)

Charles de Foucauld (1858-1916) : une brève approche pour le rencontrer

Charles de Foucauld -Figure emblématique du converti, après une vie dissolue ; souvent comparé à son immense prédécesseur, St Augustin, Charles de Foucauld, à la fois par son chemin d’errance et la radicalité de son engagement à la suite du Christ, fascine et attire. Il donne une clef de l’espérance contre toute espérance, marquée au sceau de la miséricorde divine pour laquelle rien n’est impossible.

Son choix d’une existence érémitique, dans le silence de la Trappe, bientôt dépassé par l’appel du désert ; son désir réitéré d’occuper « la dernière place » nous renvoient à la folie austère des premiers pères du Désert, Antoine, Évagre, Jean Climaque. Folie ? Folie de l’Évangile qui bouleverse nos catégories et laisse entrer en nous des questions insoupçonnées.

Sur nos routes pavées de bonnes intentions, d’activités « catho-fébriles », il nous rappelle le sens indépassable de l’adoration, simultanément le sens de notre destinée.

SaharaLes roches de Tamanrasset accrochent le regard, capturent la lumière à certaines heures du jour. Entre l’une et l’autre se glisse dans l’alternance du soleil levant, jusqu’au soleil couchant, le rythme infatigable des jours comptés d’une existence tournée vers l’Infini, l’Éternité de la vraie Vie. Le frère Charles fut assassiné à 56 ans. Ses jours perdus dans le sable perdurent dans le ciel.

Mais qu’importe le temps, puisque dans chaque parcelle de l’hostie consacrée s’illumine le visage d’un frère et celui de Dieu plus présent peut-être qu’ailleurs, là où Il peut régner dans la transparence de la lumière du désert.

Au centre de la vie de frère Charles il y a le dépouillement total, moins le désir d’être libéré de toutes formes de contrainte sociale, que de laisser s’anéantir un moi encombrant au profit de la suffisante plénitude de Dieu au sein de l’être créé. Pour lui aussi « Dieu seul suffit », à l’encontre de notre invincible tendance à soutenir que le quotidien seul suffit à nous occuper, à nous absorber entièrement. S’il reste quelques minutes inoccupées, il semble normal de croire un peu en Lui, de l’aimer comme on peut, d’espérer parfois en ses promesses.

L’oraison

Rejoindre l’oraison du Père de Foucauld

Vivre de l’Évangile

Méditer l’Évangile, prendre des temps d’adoration, tout cela fut vécu par le Père Charles : « la meilleure prière est celle où il y a le plus d’amour ». Mais le temps d’une journée est long et nos occupations empiètent de bien des manières sur notre vie spirituelle, Vie-pour-Dieu et avec-Dieu. Quand le soir arrive, une multitude de barricades nous éloignent de Lui.

« Outre le temps consacré à la prière, vous devez pendant tout le reste de vos journées élever le plus souvent possible Votre âme vers moi… que ce soit le plus souvent possible. »

Ainsi l’oraison ne sera-t-elle pas une enclave difficile à meubler en un moment du temps, mais le lien vital de l’âme et de son Seigneur, prémices d’un face-à-face qui, par delà la mort, ne sera pas nouveauté absolue, mais éternel épanouissement d’une démarche toute simple, aussi simple que la rencontre d’un ami.Le désert

Dans la spiritualité de frère Charles, comme en toute spiritualité vraiment chrétienne, évitant l’égocentrisme ou la prière affective, dépourvue de médiations, l’Évangile parole de Vie est au centre. Notre Dieu est Parole, son Verbe l’a proclamé.

« Toute notre existence, tout notre être doit crier l’Évangile sur les toits ; toute notre personne doit respirer Jésus, tous nos actes, toute notre vie doivent crier que nous sommes à Jésus, doivent présenter l’image de la vie évangélique. »

La prière

Le vrai sens d’une prière de demande

Elle n’est pas sans dialogue ou oraison (Voir Étape I)

S’adresser au Seigneur, comme pour lui extorquer notre dû, sans préparation ; plus tard sans action de grâce, sans jamais dire « merci », c’est sous couvert de piété malheureuse, exiger sans respect, ni désir de reconnaissance, tomber sous l’accusation de l’apôtre Jacques.

Or si Dieu est bienheureux, il n’est pas impassible, il est compassion : « J’ai pitié, j’ai compassion de leurs deuils, de leurs maladies, de leurs inquiétudes… »

Ou encore, cette conviction qui doit devenir mienne :

Nous pouvons tout par la prière. Si nous ne recevons pas, c’est, ou que nous avons manqué de foi, ou que nous avons trop peu prié, ou qu’il serait mauvais pour nous que notre demande soit accordée ou que Dieu nous donne quelque chose de meilleur que ce que nous demandons…

Mais sachons que rien n’est impossible à obtenir ; il faut demander les choses les plus difficiles telles que les conversions des grands pécheurs, voire de peuples entiers.

La foi pure mais aimante et délicate, le feu de la charité, la plus grande vertu théologale, malgré l’échec apparent de sa vie cachée, ont illuminé le désert et fait jaillir en son temps, groupes, fraternités, congrégations vivant encore de l’élan du frère Charles de Foucauld.

Mon Père, je m’abandonne à vous. Faites de moi tout ce qu’il vous plaira.
Quoique vous fassiez de moi, je vous remercie. Je suis prêt à tout.
J’accepte tout pourvu que votre volonté se fasse en moi, en toutes vos créatures.
Je remets mon âme entre vos mains ; je vous la donne, ô mon Dieu,
avec tout l’amour de mon cœur parce que je vous aime et que ce m’est un besoin
d’amour de me donner, de me remettre en vos mains sans mesure,
avec une infinie confiance, car vous êtes mon Père.

à Eliane

Oct 17
  • Le Père de Foucauld
  • St Jean de la Croix

« Publication prévue fin novembre« 

La première partie de l’tape IX est en ligne, voir ci-dessus ou en pdf dans la colonne de droite.

Juin 12

Quand le coeur est vide et sec, on peut encore rendre gloire à Dieu pour le monde (1ere partie) et s’offrir soi-même (2eme partie) avec tout ce que nous sommes.

* Étape VIII-1 Le soleil, dit-on, guérit les déprimés. Le grand air, en tous cas, la possibilité d’admirer un beau paysage, les cimes des montagnes, au loin la mer, voilà qui peut aider à « réhydrater » un intérieur parcheminé exsangue, apparemment vide d’émotions et de pensées. Il y a des états intérieurs, plus ou moins pathologiques qui semblent nier le monde extérieur, et les sensations qu’il procure normalement. Simultanément, le négatif investit le monde intérieur, engloutit toute forme d’activités au profit d’un vide intolérable.

** Étape VIII-2 L’étape VIII est longue, bien plus longue que les autres. Aurai-je même le temps de la lire ? Et de prier encore ? Nulle inquiétude à avoir : quelles que soient nos activités, nous avons si souvent manqué au
Seigneur, alors, à partir de maintenant, nous pouvons lui consacrer un peu plus de notre temps : à lui seul, et non à tout ce qui me préoccupe de son Royaume dont je suis en charge, en garde sans solde.

Mai 12
Avant-Propos
icon1 dd | icon2 Chemins | icon4 12.05.2008| icon3Commentaires fermés sur Avant-Propos | 2 769 vues
Le Christ

Ces textes, regroupés sous le titre « Chemins vers l’oraison » sont à l’usage des laïcs. Rédigés par un laïc, ils veulent illustrer cette parole biblique « Un frère appuyé sur un autre frère est une citadelle imprenable. »

Il ne s’agit toujours dans les étapes que vous pourrez parcourir que d’une introduction à la prière : Entrer dans la connaissance de Dieu, dans sa manière d’être, le lieu où il habite, sa création.

Tous les textes sont écrits sous forme de dialogue (Accompagnateur-Accompagné), ou de dialogue potentiel (les interrogations, les négations sont alors mentionnées par des tirets, pour éviter une certaine lourdeur de l’écriture).

Par rapport à la multiplication actuelle des traités sur l’Oraison, il nous semble opportun de rappeler que nos « chemins » ne sont qu’une propédeutique à la prière. À chacun de continuer selon son désir, ses interrogations, en suivant de grands auteurs spirituels, Saints en puissance, Saints reconnus et docteurs de l’Église…

Annick Rousseau

Avr 27
Samuel en prière

Ces notes sur la prière, qui représentent de fait un certain nombre d’expériences vécues, sont simples messages destinés à ceux qui veulent commencer un parcours intérieur. Il ne faut chercher là, ni théorie longuement développée, ni contenu exhaustif de la foi chrétienne en matière d’oraison, ni prétention à parcourir les maillons possibles auxquels se raccrocher. Ce sont des choix qui peuvent aider à lire – dans la prudence – son propre chemin intérieur. Le message de ces étapes est un message d’espérance.
Le voyageur qui les parcourt, tout ou partie , comprend à tel ou tel moment qu’il ne fait pas obligatoirement du « sur place » et que la « vie » spirituelle n’est pas un vain mot, mais vraiment dynamique de toute la personne.
Nos chemins n’ont pas plus de prétention que le débutant lui-même. On ne part pas vraiment de zéro, de rien : mais du désir de savoir qui est « Dieu – pour moi » ; et ce que je suis pour lui.

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