Nov 30
SA BÉATIFICATION

Visite du pape en Grande-BretagneÀ quelques jours de sa béatification par notre pape Benoît XVI à Birmingham, c’est simple justice de s’intéresser à l’existence peu connue, et à l’œuvre merveilleusement intelligente, de John Henry Newman. Non-spécialistes d’une telle pensée, nous pouvons, en simples chrétiens, intérioriser telle ou telle formule dont il avait le secret. Il y a, pour le connaître en vérité, de nombreux théologiens et exégètes, qui à partir de maintenant vont reprendre sa lecture à nouveaux frais.

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Juil 13

 

La grotte (en provençal : baumo) de sainte Marie-Madeleine est une grotte naturelle creusée par l’érosion. Elle est dite sainte du fait que, selon la tradition de Provence,
sainte Marie-Madeleine y vécut les trente dernières années de sa vie, après avoir accosté aux Saintes-Maries-de-la-Mer ou à Marseille et évangélisé la région.

Lever de soleil

La Sainte-Baume

I. Un lieu de mémoire

La (Sainte) Baume, au féminin, ne tient pas les promesses linguistiques qu’elle laissait entendre au masculin. Un baume est un onguent, l’apaisement d’une blessure infligée au corps. La Baumo, en provençal, désigne une grotte, l’excavation naturelle au flanc d’un rocher. La Sainte Baume serait alors un lieu particulier, marqué au sceau d’un sacré toujours à redécouvrir.

Grotte de la Ste Baume

Pour les marcheurs, randonneurs, pèlerins ou pénitents, aborder le massif de la SAINTE BAUME, c’est quitter le plat pays de St Maximin, pour atteindre en quelques minutes la fraîcheur de la forêt primitive, la solitude des chemins, la beauté des sous-bois. Vers la Sainte BaumeLà, au premier siècle encore, les déesses païennes de la fertilité habitaient au creux des cascades.

Aujourd’hui, la plupart des touristes ne peut ignorer, en suivant l’allée principale qui serpente sur quelque 900 mètres entre l’hôtellerie et le monastère, qu’ils abordent un vénérable lieu de mémoire : la grotte, creusée dans l’immense falaise serait justement le lieu où Marie-Madeleine, la pécheresse repentie de l’Évangile, proche du Christ et désormais proche de chacun de nous, aurait vécu les trente dernières années de sa vie, uniquement vêtue de sa longue chevelure. Un thème somptueux pour les artistes au fil des âges : la beauté devenue transparente de la femme ermite, se présentant sous la cascade ondulante de sa chevelure !Marie-Madeleine

II. Portrait de Marie-Madeleine

Pour comprendre le chemin spirituel de la Madeleine, nous laissons la parole à l’un de ses familiers, un de ses proches qui a appris à dépasser les querelles séculaires au sujet de son arrivée, en barque à Marseille, comme à relativiser les hypothèses ésotériques récentes, suscitées par le trop célèbre « Da Vinci code ».

Annick Rousseau

Marie Madeleine

Femme, pourquoi pleures-tu ?

Telle qu’elle nous apparaît dans le chapitre 20 de l’Évangile selon St Jean, Marie-Madeleine est plus qu’un personnage : elle est une figure. C’est comme si chacun de nous pouvait se reconnaître en elle. Elle est la figure de l’Église, et la figure de l’Humanité. Il y a en ce matin de Pâques un parfum de nouvelle création.

St Jean, généralement si soucieux de situer les événements de la vie de Jésus en fonction des fêtes juives, ou en fonction de la chronologie des jours précédents, commence à neuf « le premier jour de la semaine. » Beaucoup d’indices nous mettent sur la piste des premières pages de la Genèse : les anges, appellation « Femme » (deux fois), et surtout la sainte méprise au sujet de l’homme qui l’interpelle : « Le prenant pour le Jardinier » dit le texte. Non pas méprise, mais profonde intuition théologique ! Adam, placé par Dieu dans le Jardin pour le garder et le cultiver n’est-il pas la figure du Christ, Jardinier de nos âmes, Nouvel Adam rétablissant l’humanité dans sa condition originelle ? Dans cette perspective, Marie la Magdaléenne est l’antithèse d’Ève. Elle fait le chemin inverse de celle qui, séduite par le Diable, fut chassée du Jardin d’Eden dont l’accès resta longtemps gardé par les chérubins. Marie Madeleine à la Ste BaumeMarie Madeleine, pécheresse pardonnée, délivrée de ses sept démons (Lc 8: 2), sanctifiée par le sang de Celui qu’elle vit mourir en Croix (Jn 19:25), morte au péché avec le Christ alors qu’elle se penche vers l’intérieur du tombeau, la voici maintenant réintroduite dans la beauté première et la grâce du renouveau.

Fra Angelico la dépeint dans un cadre virginal.

Il y a un parfum de printemps et de vie nouvelle !Noli me tangere - Fra Angelico Mais l’itinéraire de notre grande sainte ne s’arrête pas là. Sous la plume de saint Jean apparaît, en filigrane, le Cantique des cantiques. Marie Madeleine est aussi la bien-aimée en quête de son bien-aimé. Elle lui avait réservé son nard pur (mot rare Ct 4:14 et Jn 12:3).

Mais en ce matin de Pâques, elle est désemparée : « il avait disparu » (Ct 5:6). « Je l’ai cherché mais ne l’ai point trouvé ! Les gardes m’ont rencontrée, ceux qui font la ronde dans la ville : avez-vous vu celui que mon cœur aime ? À peine les avais-je dépassés, j’ai trouvé celui que mon cœur aime. Je l’ai saisi et ne le lâcherai point » (Ct 3:2-4). Mais Jésus ne veut pas être saisi ! « Je ne suis pas encore monté vers le Père, mais va trouver les frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père. » On pourrait dire qu’il y a une triple conversion de Marie-Madeleine : du péché à la grâce, de la mort à la vie, du monde d’ici-bas au monde à venir. Ce dernier retournement qui lui fait reconnaître son « Rabbouni » implique un renoncement à trouver Jésus ici-bas et à le saisir. Glorifié par sa résurrection, il ne se laisse appréhender que par la foi et l’amour. C’est dans l’annonce de la Bonne Nouvelle, dans la mission, qu’elle trouvera Celui que son cœur aime. Il paît son troupeau (Ct 6:3). Marie Madeleine connaît un état d’union mystique d’une telle intensité qu’elle est portée à faire de grandes choses pour Dieu, et surtout à le faire connaître et aimer. Le « avez-vous vu celui que mon cœur aime ? » n’est plus seulement le reflet d’une quête personnelle, c’est une invitation lancée à tous ceux qui sont au loin à chercher et à découvrir celui qui seul peut rassasier le cœur humain. Premier témoin de Jésus ressuscité, et figure de ce que Jésus veut accomplir à l’égard de toute âme pécheresse, Marie-Madeleine est le chef d’œuvre de la grâce, peut-être aussi un signe d’espérance donné à ceux qui peinent.

Après l’annonce de la résurrection aux disciples de Jésus, et sa prière avec les Apôtres dans l’attente de l’Esprit (Ac1:14), nous perdons ses traces dans l’Écriture Sainte. La tradition la fait venir en Provence où elle est la patronne des pénitents, des prêcheurs et des mystiques. La Sainte Baume n’est-elle pas, à juste titre ce creux de rocher où, telle une colombe (Ct 2:14), Marie-Madeleine fait entendre sa voix et révèle le charme de son visage, pour ne pas dire sa figure ?

Fr. Henri-Dominique de Spéville (dominicain)

La Sainte Baume La Sainte Baume

Encarts :

  1. C’est par une bulle datée du 6 avril 1295 que le pape Boniface VIII établit une maison de l’Ordre à la Sainte Baume, en même temps qu’il érigeait un couvent à St-Maximin, respectivement lieu de pénitence et lieu de sépulture de sainte Marie-Madeleine. Pour inhabituelle qu’elle ait été dans sa forme, cette fondation fut reçue par les frères comme une grâce du Ciel et un appel de l’Esprit-Saint. Au chapitre général célébré à Venise en 1297, l’Ordre reconnut Marie-Madeleine comme sa Protectrice particulière, et il fut décidé que sa fête, fixée au 22 juillet, serait célébrée avec grande solennité dans tout l’Ordre. Sainte Marie-Madeleine est la patronne principale de notre Province de Toulouse. Elle est invoquée sous le vocable d’Apôtre des Apôtres.

  2. L’iconographie médiévale se plaît à représenter Marie-Madeleine, vêtue de sa seule chevelure, non pas pénitente dans sa Grotte comme aux XVIe et XVIIe siècles, Marie Madeleine à la Ste Baumemais élevée par les Anges sept fois le jour. Par delà l’anecdotique, ne pouvons-nous pas y discerner comme de libres variations sur des thèmes évangéliques ? Revenue à la nudité originelle où l’indécence est absente, telle la nouvelle Ève servie par les Anges, la Première à voir le Christ ressuscité et la Première aussi à recevoir la révélation de l’Ascension n’avait qu’un désir : « rechercher les choses d’en-haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu.» (Col 3:1). Morte au péché, sa vie est désormais cachée avec le Christ en Dieu.

Sainte Marie-Madeleine Sainte Marie-Madeleine

Remerciements

Merci au Frère Henri-Dominique de Spéville, O.P. pour son aimable contribution à ce « coup d’œil », aussi bien pour le texte que pour les photos.

Natif de l’Ile Maurice, lieu de soleil et de lumière, dans la fidélité à l’Ordre il a vécu avec quelques frères six années dans le Monastère accroché au flanc de la falaise : veilleurs au seuil de la Grotte, dans le froid et l’humidité, au rythme du soleil frappant ou désertant le rocher.

Randonneurs et pèlerins, c’est une foule de visiteurs qui monte à la Sainte Baume. Il est possible aussi de frapper à la porte de l’hôtellerie, en contre-bas, où sont proposées un grand nombre d’activités. Les frères dominicains et Marie-Madeleine, chacun à sa place, habitent ces lieux.

Annick Rousseau

Mai 16

I. Prologue

Une fois n’est pas coutume, nous plongerons maintenant dans l’univers foisonnant de la B.D, à distance de tout désir de comparaison avec des formes d’art familières et unanimement reconnues. La B.D, tout sujet, hors sujet, porteuse de sens ou de non sens, chrétienne ou non, La Bible façon MANGAfait partie intégrante du monde des enfants et des adolescents. Les parents tolèrent, filtrent et paradoxalement aujourd’hui se réjouissent de voir leur progéniture plongée dans un dédale d’images… qui reposent l’œil et l’esprit de l’emprise grandissante de l’électronique toujours en mouvement.

Entre deux maux… il faut choisir le moindre !

La Bible façon MANGAC’est dans ce contexte que s’imposent ces deux volumes MANGA sur la Bible : Dessins japonais, mais lecture conservée de gauche à droite, multiples codes de lecture, multiples nouveautés au regard des B.D chrétiennes occidentales souvent très pastellisées.

Pour le moment deux tomes seulement, le premier, « Le Messie » évoque la vie de Jésus, le second, La Métamorphose » retrace les « actes des apôtres ». Le Messie est sans doute le mieux réussi et seul il sera abordé ici.

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Mar 14

Anges et monstres à travers la tapisserie d’Angers

Peu de textes bibliques se prêtent autant à l’illustration que ce dernier écrit de St Jean à Patmos, portant ce nom redouté, avant que d’être compris, engendrant toutes formes de terreurs et d’angoisses : l’Apocalypse. Livré à l’intense imagination des peintres, des graveurs, (Dürer), des sculpteurs, il peut devenir instrument de torture pour l’émotivité, l’intelligence et peupler notre imaginaire de fantasmes plus redoutables encore que les symboles johanniques.

Nous laisserons prudemment aux exégètes leur travail d’interprètes et entrerons délibérément dans la perspective de l’illustration fort célèbre de l’Apocalypse que donne à voir la grandiose tapisserie exposée dans l’antique château d’Angers. De plus, nous limiterons notre « coup d’oeil » à un thème unique : la représentation des anges et des monstres, en cette fin de 15ème siécle flamboyant, à travers l’habileté de tapissiers surdoués.

Apocalypse, les angesOn a pu dire, l’apparence le confirmerait, que les anges sont les véritables ACTEURS de la dramatique céleste, composée d’un va-et-vient permanent entre ciel et terre. Les anges sont omniprésents, serviteurs de Celui qui siège sur le trône et que Jean entend et voit en vision. Si une voix puissante assigne à chaque commencement leur tâche aux messagers divins, reste qu’ils exécutent avec empressement ce qui est dit et doit se produire : des malheurs, souvent sur une terre qui va se détruisant.

La figuration de la tapisserie est classique : les anges déploient leurs ailes multicolores en un splendide jeu de couleurs. Combien sont-ils ? des dizaines, des milliers ? des milliers de milliers ? autant de mains prêtées à Dieu, toujours entouré d’une cour céleste, attestant que le ciel n’est pas vide.

Ils sont reconnaissables,malgré quelques infidélités au texte de St Jean.

Le rôle propre des anges, le support de leurs actions.

La peinture classique,à laquelle se rattache souvent notre imaginaire de piété nous a habitués à percevoir les anges comme doux messagers de la parole divine.Tel Gabriel, dans la scène de l’annonciation de Fra Angelico.

Et venus de Patmos, d’Angers,et au fond de partout, ils nous livrent un autre message ! Certes, ils participent à la louange divine, ils chantent d’abord la gloire de leur Seigneur (Ap,v,13), mais plus que partout, ils participent à la vie, et à la destruction des éléments de ce monde, participant de la « colère « de Dieu,avant que n’éclate sa victoire.

L'ange vide son encensoir | Le premier flacon versé sur la terre. | Deuxième trompette : le naufrage. Apocalypse VIII, 8-9 | L'ange au livre. Apocalypse X, 1

Les instruments qui permettent l’action des anges sont… à leur portée : encensoir, flacons, trompettes, livres. On croit voir monter l’encens, couler le liquide destructeur, tandis que retentit une des dernières trompettes !

L’un des anges est particulièrement important. Il tient en sa main le livre des livres que Jean doit assimiler.

L’ange dit à St Jean en lui tendant le Livre

« Prends-le et avale-le, il sera amer à tes entrailles et dans ta bouche doux comme du miel »

ainsi en est-il de la Bible, livre de Dieu.

L'ange au livre. Apocalypse X, 1

MONSTRES ET BÊTES DE LA TAPISSERIE D’ANGERS

L’Apocalypse fourmille de monstres et de bêtes, à peine repérables pour notre perception commune. Si la forme de quelques animaux, comme les quatre chevaux, est respectée, leur couleur violente est déjà quasi surréaliste : blanc, rouge, noir et verdâtre. Le monstre central identifiable comme un dragon maléfique est de loin plus inquiétant que l’antique serpent dont il est la réplique finale. Refoulé des espaces célestes, il rôde, à la recherche de sa proie. Ici, la femme couronnée d’étoiles, double emblème de Marie et de l’Église.

Tapisserie d'Angers - La femme revêtue du soleilTapisserie d'Angers - La femme revêtue du soleilTapisserie d'Angers - La bête de la mer
La femme revêtue du soleil ↑ Apocalypse XI, 19 et XII, 1-6 — La Bête de la mer ↑ Apocalypse XII, 1-2.

Dérisoire avec ses multiples têtes, il est, en soi vaincu, mais poursuit son œuvre meurtrière. Il est doublé de bêtes hallucinées, dépendant de sa puissance, guettant entre mer et terre l’adhésion d’admirateurs potentiels. Parmi ces créatures, composées d’éléments disparates, dans ce monde où tout est accompli ou doit s’accomplir, comment trouver la forme de l’homme si importante pour donner sens au cosmos ?

La Tapisserie d'Angers - L'ange et l'agneau de DieuLes antiques tapissiers d’Angers, en écho au texte de St Jean, nous donnent une réponse visuelle. Les temps ne sont pas venus de la manifestation complète de Dieu. Lui-même siégeant sur un trône se laisse percevoir par la blancheur immaculée de ses cheveux ; on ne voit pas son visage. De même la victoire du Christ sur ses ennemis traditionnels est reconnaissable dans le symbole de l’Agneau « debout, comme immolé ».

Point après point, travail de jour et de nuit, les dizaines de mètres de la tapisserie restituent avec leur génie propre une grande partie des thèmes apocalyptiques.

Ici le simple « coup d’œil » suppose une élaboration plus approfondie où la prudence est de mise. Un jour ou l’autre, il faut dépasser les images qui sont une possibilité du texte pour intérioriser ce qui de loin nous dépasse.

Annick Rousseau

La tapisserie d’Angers, miniatures et citations
Tapisserie de L’Apocalypse d’Angers
À l’origine la tapisserie était composée de six pièces mesurant chacune près de 25 m de long sur 6 m de haut

Mar 8

(dans le retable du « Couronnement de la Vierge ». (Enguerrand Quarton)

couronnement de Marie

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Mar 8

Sanary, la Cène

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Mar 8

Ravenne, Mausolée de Galla PlacidaLe porche de la Major à MarseilleLes motifs étoilés qui trouent le ciel des mosaïques de Ravenne ont connu un succès inégalé. On les retrouve, quasi à l’identique sous le porche de la Major à Marseille, 15 siècles après les décors byzantins de Ravenne.

Le ciel de Ravenne étincelle de cristaux or et bleu, comme dans le très célèbre mausolée de Galla Placidia : les murs sont sertis d’entrelacs multicolores qui s’élancent vers la coupole, où brille une simple croix, décorative, entourée d’étoiles.

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Déc 8

Fra Angelico|Fra Angelico|Fra Angelico

Quelques images et textes choisis par Annick Rousseau.
(d’après  » L’Icône de Marie  » www.iconedemarie.com)

Déc 8

L’artiste joaillier Joseph Chaumet, ancêtre de la fameuse bijouterie Chaumet place Vendôme à Paris, consacra dix ans de sa vie à la réalisation d’une œuvre monumentale et précieuse : la Via Vitae entre 1894 et 1904. A cette époque, s’achevait à Paray-le-Monial vers 1893 la construction du musée eucharistique du Hiéron, qui lui sert aujourd’hui d’écrin. Classée Trésor National en 2000, elle a été acquise par la Ville de Paray le Monial.

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Déc 1

Kim En Joong - Centre du vitrail de ChartresKIM EN JOONG, ce nom évoque irrésistiblement l’Asie d’où il nous est venu, bouleversant notre approche de la lumière et des couleurs, à travers peintures et vitraux qui s’encastrent à merveille jusque dans les pierres romanes de nos églises, d’ordinaire habituées à la seule lumière du soleil. L’artiste est née en Corée du Sud en 1940. Arrivé en France, après des études d’art traditionnel, converti au catholicisme, il entre chez les dominicains : c’est donc un moine artiste, « abstrait », peintre, mais surtout verrier de génie, reconnaissable entre tous à cette manière constante qu’il a de traiter les pigments à même le verre, de décorer la vitre à longs traits de pinceaux qui s’entrecroisent et se répondent. Chaque surface est à elle seule une symphonie.

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