Fév 9

Écouter, imaginer, grandir.

Petite fille lisantOn nous a volé nos contes de fées, nos histoires de gosses, bref, notre enfance. Qui ? Internet bien sûr, qui a redessiné de manière aléatoire, travesti jusqu’à la censure, les Grimm, Perrault et Andersen que Walt Disney, essentiellement, avait gravé en nous depuis les années 50.

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Déc 12

Privilège selon lequel, en vertu d’une grâce exceptionnelle, la Vierge Marie est née préservée du péché originel. Le dogme de l’Immaculée conception a été proclamé par Pie IX en 1854. À ne pas confondre avec la conception virginale de Jésus par Marie. (→ Église catholique en France)

Francisco de Zurbarán - L'Immaculée ConceptionL’Immaculée Conception était le thème préféré des Sévillans du 17ème siècle. On disputait alors de ce qui n’était pas encore un dogme. Marie avait-elle été conçue sans que pèse sur elle le péché originel ? Ou bien a-t-elle été, comme tout être humain, frappée dès la conception, du péché originel, pour en être ensuite purifiée par Dieu alors qu’elle était encore dans le sein de sa mère ? La doctrine de l’Immaculée Conception s’opposait à la doctrine de la Sanctification. Le peuple s’en mêlait au point qu’il y eut, dans les rues de Séville, presque une émeute parce qu’un dominicain prêchait la doctrine de la Sanctification. Les souverains espagnols demandaient au pape de prendre parti pour la doctrine de l’Immaculée Conception. Les œuvres de Zurbarán illustrent cette position qui ne deviendra un dogme qu’au XIXe siècle.

Déc 12

Saint AugustinAugustin fut sans doute le plus grand théologien de l’histoire de l’Église de toute l’Antiquité. Les ruines d’Hippone dont il fut quarante ans évêque, résonneraient encore des querelles contre les hérétiques (manichéens, donatistes, pélagiens)… si cela était encore utile.

Mais la plupart de ses œuvres écrites nous sont données à lire, inlassablement pertinentes.

Augustin écrit à Dieu lui-même les faiblesses de sa vie (dans les Confessions). Il les livre en pâture à tous, et son entêtement de mauvais écolier, et ses vols insignifiants, et les pleurs de Ste Monique, sa mère qu’il a osé tromper. Ce, en plein 4ème siècle, qui ne fut pas le temps des psychologues ou des autobiographies. Pour cela, peut-être, on l’admire, on le copie avec d’autres finalités, de siècle en siècle et jusqu’à ce jour. On est peut-être moins prêt que lui à éradiquer les idoles en affirmant les vérités du dogme chrétien. Lire la suite de cet article »

Nov 22
Le groupe
icon1 dd | icon2 Coups d'œil | icon4 22.11.2011| icon3Aucun Commentaire » | 934 vues

Au coucher du soleil, Chegaga le 25 octobre 2011

Le campementPour constituer un groupe amical et uni, prendre un couple fondateur, le « couple-racine », passionné pour un lieu, un pays, un paysage rare. Au hasard, la Libye, son désert fascinant, son histoire. Le « couple-racine » est débordant de connaissances qu’il aime communiquer. Il choisit prudemment les membres du groupe en partance, lesquels sont heureux de s’entr’appartenir le temps d’un voyage. Malheur à l’individu marginal, briseur de sympathie, et critique à outrance ! Il se fera vite éjecter par tous.

Si le « couple-racine » se retire dans un autre élément, troquant la splendeur des dunes contre la monotonie des fleuves, il faut alors, même provisoirement, un autre couple qui soit reconnu, validé ; qui ne s’impose pas par la force au groupe en formation, mais gère avec zèle les exigences des hôtels, la santé de leurs ouailles, leur éventuel rapatriement. Il peut être moins spécialiste d’un lieu, d’un pays, d’un paysage, mais déborder également de connaissances, parler la langue du pays choisi même s’il ne maîtrise pas le langage des pierres antiques. Au hasard encore, le Maroc. Si le « couple-zèle » est encore en rodage pour les affaires de la vie commune, il peut certes innover. Mais à ses risques et périls… Quels risques ? Par exemple le responsable invente une caisse commune pour régler la facture de l’eau minérale, boisson locale incontournable ; il veut ainsi simplifier la vie du groupe… en réalité, il surfe sur la multitude des piécettes ou recommence à quémander quelque monnaie pour combler la pénurie de billets. Nous nous en sortîmes !

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Sep 28

Chiara Luce BadamoNul n’est prêt d’oublier la belle soirée du 20 Septembre 2011 organisée par les Focolari en l’église du Saint Esprit. Une rencontre à vrai dire peu banale, avec les parents et des amis d’une jeune fille italienne : Chiara Luce Badamo née en 1971, morte en 1990 d’un incurable cancer des os, et béatifiée le 25 Septembre 2010.

Se réunir pour honorer sa vie donnée, pleurer sur sa jeunesse meurtrie, écouter ses parents, pour en retirer quelques enseignements sur la manière d’éduquer ses enfants à la sainteté, cela se comprend bien. Mais tel ne fut pas l’axe de la réunion conçue et réalisée par une équipe de jeunes. Comme si le sourire lumineux de la jeune sainte exigeait de tous la vie, l’amour, la lumière. C’est comme si sa souffrance transfigurée nous conduisait vers un jour de résurrection.

Il y eut des chants joyeux, bien orchestrés, et interprétés par des voix adolescentes, discrètement évangélisatrices. Le sommet, en un moment de recueillement, fut une douce reprise du Cantique des Cantiques.

Un diaporama joyeux et plein d’entrain réalisé à Rome, dans la salle Paul VI, à la suite de la béatification de Chiara.

Quelques traits de sa courte vie, des fioretti en fait. Une vie ordinaire mais déjà saisie par Jésus dès l’âge de 10 ans, et entraînée par la dynamique spirituelle des Focolari, spécialement de leur fondatrice Chiara Lubich.

Enfin, le simple témoignage de ses parents et amis, de sa maman surtout qui visiblement fit plus qu’accompagner sa fille. Elle n’abandonna jamais le dialogue avec elle, au jour le jour, ni l’hôpital les derniers temps, jusqu’à son départ dans la joie.

Des témoignages enthousiastes donnés par les jeunes qui côtoyèrent ou non Chiara, l’on peut conclure ce qui fut repris d’ailleurs comme un leitmotiv : aujourd’hui la sainteté attire, une sainteté concrète, faite de la proximité quotidienne de Dieu qui attend de chacun de nous l’écoute et l’abandon à sa Volonté dans les plus petites choses de la vie.

A.R.

Pour connaître les FOCOLARI

Pour ceux qui n’ont pas pu se déplacer, il est possible voir le témoignage de sa vie sur le net.
Bienheureuse Chiara « Luce » Badano, un magnifique dessein

Sep 3

L’oraison par temps de souffrance

Le Cri, célèbre toile de l’expressionniste norvégien Munch, semble renfermer en ses traits tourmentés toute la souffrance du monde, au-delà de l’angoisse terrifiante de l’homme moderne.

Les traits du visage sont déformés, écrasés de toutes parts autour de cette béance muette qui hurle à la mort. Et chaque trait qui enveloppe ce squelette vivant nous montre le monde extérieur, lui-même méconnaissable à force de bouleversements. Le malheur répondant au malheur, l’environnement semble contaminé, déformé à son tour par les ondes violentes qui émanent du visage.

À moins qu’elle n’accompagne un être depuis sa naissance (troubles ou maladies génétiques multiples), la souffrance, un jour, fait irruption dans le cours de nos vies, effiloche la trame de nos jours. Tout était « normal », possible à assumer ; nous avions la possibilité d’exister sans trop de soucis, d’être en bonne intelligence avec nos proches, nous-mêmes, notre corps, nos émotions.

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Juil 7

Les icônes du Christ, entre géométrie et symbolique

Christ PantocratorIl n’est pas dit que d’ordinaire, ces deux termes riment ensemble et se rejoignent : l’un désigne l’architecture interne d’une œuvre, ses lignes de construction selon des formes simples (cercles, carrés, triangles…), l’autre, le symbole, nous renvoie au lien subtil, souvent codifié d’une tradition à l’autre, qui donne à penser et à lire une réalité pour ce qu’elle n’est pas. Dans les grandes fresques d’icônes, notamment du Christ, les deux réalités différentes se rejoignent et s’articulent, mystérieusement, pour un regard attentif. Les icônes de la vierge Marie sont sans doute les plus vénérées en Orient. Dans nos pays, depuis plus d’une quarantaine d’années, l’on a quelque peu abandonné la représentation traditionnelle du crucifix en ivoire, pour adopter les représentations étincelantes de Vie du fils de Dieu ressuscité, tout droit issues des églises orthodoxes ou de galeries d’art très fréquentées. Le choix s’impose à nous : essayer d’approcher les images devenues les plus fréquentes dans notre imaginaire religieux, venu de loin.

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Juin 6

La Vierge de WladimirUn simple coup d’œil sur l’immense trésor des icônes ? C’est plus qu’insuffisant, presque déplacé. Il faut plutôt, pour plagier le poète, « un long regard sur le calme des dieux », un regard qui apaise l’âme et donne accès au sacré qui nous dépasse. Pour décrypter une icône, il nous faudrait tout ce temps qu’a mis l’artiste à en réaliser « l’écriture ». Patience, silence, prière. Pour être juste, à défaut de maîtriser les techniques codifiées de ces œuvres, il nous faudra faire la différence entre un poster collé sur un support quelconque et le labeur quotidien de l’iconographe voué à de multiples superpositions picturales : spécificité de l’icône par rapport aux pieux tableaux de notre Occident (ex : la madone raphaëlite).

Depuis le retour du religieux en terre d’Orthodoxie, l’on peut admirer dans les galeries ou musées ce qui subsiste de la ressemblance du divin, de son image – au sens grec de « l’eikon » – les œuvres restaurées dont nous allons esquisser la signification. Nous n’aurons là qu’une partie de la réalité : l’icône que nous trouvons austère, rigide, lointaine, ou les trois à la fois, emporte avec elle son secret divin, quand elle trouve sa place sur les pans d’une iconostase éclairée par le ruissellement des bougies qui font sortir de l’ombre – tout un symbole déjà – le foulard traditionnel des femmes en prière.

Un «acathiste» est une hymne que l’on chante ou écoute debout. L’acathiste à la Mère de Dieu est le premier et le plus connu des acathistes. Cette hymne a été vraisemblablement composée au VIIème siècle pour remercier la Mère de Dieu de sa protection lors du siège de la ville de Constantinople en 626. Elle est chantée dans la liturgie orthodoxe aux matines du samedi de la cinquième semaine de Carême. (Église catholique en France)

Cliquer ICI pour écouter l’hymne acathiste

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Mai 9

Il est vraiment ressucité... Alleluia

Texte : Frère André Gouzes
« La résurrection du Christ » Hans Memling (XVème)

Mai 9

« Le Christ par sa mort sur la croix sauve l’homme, et fraye pour chacun le passage vers le Ciel. »

Christ de St Jean de la Croix - Salvador Dali

POUR NOUS
« Saurons-nous reconnaître en temps voulu – à l’heure de notre mort – l’appel à ce passage à travers la souffrance de notre chair ou de notre esprit meurtris ; le signe de la croix dans la nuit, jusqu’à la lumière éternelle. »

Le Christ de St Jean de la croix – Salvador Dali

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